Friday, July 01, 2005

Les pièges de l'infogérance des infrastructures

L'outsourcing est une tentation pour beaucoup d'entreprises. Devant un sujet aussi complexe, le partage d'expérience s'impose. Notamment en question de gestion des infrastructures et des services qui lui sont associés. Garantir une qualité de service sur les infrastructures représente un réel problème pour les DSI. Elles éprouvent souvent des difficultés à assumer cette tâche à l'échelle d'un pays, et en ont encore moins la capacité au niveau international.

Au plan national, les critères de choix des prestataires évaluent l'aptitude à maîtriser, à exploiter et à faire évoluer la base technologique et les services associés ; la garantie de sécurité de l'exploitation apportée ; la maîtrise du savoir faire, et la méthodologie de travail qui la fonde : leur taille, leur rentabilité et leur capacité à capitaliser sur les meilleures pratiques pour asseoir leur pérennité.

Ne cédez pas à la facilité en faisant confiance à certaines sociétés de service qui proposent de gérer vos infrastructures dans leur globalité au niveau international. Vous avez sûrement affaire à des <> organisées de façon matricielle. Chaque pays gère ses propres priorités, fondées sur le mode de rémunération de ses opérationnels. Le mécanisme est très facile à comprendre quand les bonnes questions sont posées. Pour en prendre conscience, il suffit de savoir que l'offre de service est négociée en interne, pays par pays. Alors, dès que le moindre changement devient nécessaire, il faut pas espérer une réactivité immédiate ... La demande devra être renégociée, pays par pays, au sein d'une bureaucratie tatillonne. De grande société, sont déjà revenues de cette approche. Et négocient de nouveaux contrats locaux, gérés de manière indépendante et optimale. C'est pourquoi il est préférable que DSI ait le courage d'accepter de gérer ses contrats d'infogérance d'infrastructures localement avec les meilleurs acteurs du pays.

Dans les réponses aux cahiers de charge, le DI fera préciser comment le prestataire prend en compte l'évolution de la productivité de son personnel, et lui demandera de montrer sa capacité à accompagner la mutation technologique des équipements. Il vérifiera ainsi la créativité de certains, qui resteront des acteurs recherchés, et la passivité d'autres, qui finiront par fusionner faute d'une claire vision de leur métier.

Le DSI gardera donc en interne les compétences requises pour gérer les relations avec les différents partenaires, qui couvriront mieux ses besoins locaux, et synchroniser leurs actions. Il utilisera les économies ainsi réalisées pour financer, au niveau groupe, la structure interne qui négociera à l'échelon de chaque pays. Ce faisant, il équilibrera le poids de ses partenaires, gagnera en qualité de service, en compétence, en indépendance, sur les coûts et, surtout en sérénité.